Hallowed in course titles and leveraged in the nomenclature of international organizations, yet unfit to bring any clarification or synthesis that actually provides structure, the objectifying expression communication internationale has no scientific value, except as a research object. Yet, the expression bears meanings that must urgently be put into perspective, since it lends itself to discursive construct which often varies greatly according to the crossed—and often masked—interests of an ever-increasing number of actors on a global scale and based on the political-cultural fields where these tactical productions are disseminated. The first option for an enlightening approach is through the thread of an academically recognized discipline. More specifically, the introduction of information-communication science in France in 1978 opens up a corpus of theoretical approaches and epistemological questionings that are already meaningful, although they are limited to a single country. Taking notice of the multiple and sometimes competing scientific productions and collaborations that extend this time to whole continents, the crossed questioning reveals epistemological, theoretical, conceptual, and methodological inflections that support a provisional state of the research. Then, the concept of communication-monde, sketched by Armand Mattelart and elevated to the rank of structuring concept in the book, enables us to read the global stakes of communication as we step into the third millennium and acts as a decentring force against the permanent risks of ethnocentric thinking.
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How can we grasp global communication issues when the term communication internationale is being instrumentalized by a most diverse range of actors? By contrast, Lire la communication-monde au xxie siècle offers a structured reading of contemporary cross-border issues, to the point of decentring.
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SOMMAIREPARTIE I – De l’éclosion à l’explosion CHAPITRE I – Une communication internationale polysémique1.1. Une formulation ambigüe et imprécise1.2. Des périmètres extensibles à l’envi dans les convocations académiques1.3. Une locution nominale déconnectée du social1.4. Un acte de naissance incertainCHAPITRE 2 – Des terrains d’application débridés chez les acteurs2.1. Des attributions significatives de l’élargissement des enjeux aux Nations unies2.2. Un certificat de « bonne santé économique » dans le référentiel des entreprises2.3. Une appropriation stratégique par les corps intermédiaires associatifs et syndicaux2.4. Un « trouble » palpable entre valeurs spirituelles et pratiques de communication 2.5. La communication internationale, terre d’élection de la doxaCHAPITRE 3 – Les limites de la tradition universaliste3.1. Une dérive techno-rétiologique accélérée à partir du xixe siècle3.2. Le développement d’une « culture de la surveillance », produit du néo-libéralisme3.3. Les ambigüités de la régulation autoritaire par l’État3.4. Les positionnements tiers entre multilatéralisme et souverainismeCHAPITRE 4 – Le renouvellement de la réflexion critique au seuil du xxie siècle4.1. Les apports critiques de la « sociologie à la française »4.2. La recherche erratique de modèles politiques pour une alternative crédible4.3. La compréhension plus fine des jeux diplomatiques pour le leadership mondialCHAPITRE 5 – L’explosion des espaces d’expérimentation critique avec la conscience croissante des périls 5.1. La déconstruction de l’espace public habermassien5.2. Le décrochage, modalité de la lutte contre les effets négatifs de la mondialisationPARTIE II – Du resserrement au décentrementCHAPITRE 6 – Un regard-monde dans le champ des sciences humaines et sociales6.1. L’affirmation d’un savoir non cumulatif dans un environnement englué de positivisme6.2. Une mise à distance du « sens commun » porté par les regards politico-médiatiques sur le monde6.3. Une lecture plus nuancée de la trivialité médiatiqueCHAPITRE 7 – Le glissement des paradigmes de la publicisation de l’information scientifique 7.1. Des configurations sciences/médias plus ouvertes7.2. L’évolution des rapports sciences/société7.3. La recherche de modèles procéduraux d’expertise dans la transcientificité7.4. Une exigence croissante en faveur de « sciences citoyennes »CHAPITRE 8 – L’affirmation depuis la France d’une pensée communicationnelle8.1. Un tri immédiat parmi les offres théoriques déjà constituées 8.2. La construction d’un regard-monde à l’écart des Cultural studiesCHAPITRE 9 – La co-construction d’un savoir critique mondialisé9.1. La (re)constitution d’une architecture de la pensée communicationnelle depuis l’Europe9.2. Les influences dominantes nord-américaines et anglo-saxonnes, et les résistances latino-américaines9.3. Le désaxement des productions scientifiques vers l’Est et l’Orient9.4. Les influences « à bas statut » du Moyen-Orient et d’AfriqueCHAPITRE 10 – L’élaboration d’un regard-monde véritablement structurant10.1. Le temps long de l’économie-monde de Fernand Braudel10.2. Le glissement du système-monde d’Immanuel Wallerstein à la communication-monde d’Armand Mattelard
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[C]e livre est bel et bien un Traité de communication internationale […]. Il a fallu un lourd fonds d’érudition à l’auteur pour pouvoir s’octroyer un matériau solide critique et d’interprétation critique […] que je rapproche de l’ouvrage de philosophie politique offert il y a une soixantaine d’année par Hannah Arendt
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Produktdetaljer

ISBN
9782760339767
Publisert
2023-06-07
Utgiver
Vendor
Les Presses de L'Universite d'Ottawa
Høyde
229 mm
Bredde
152 mm
Aldersnivå
P, 06
Språk
Product language
Fransk
Format
Product format
Heftet
Antall sider
640

Biographical note

Bertrand Cabedoche (Author)
A graduate from the École supérieure de journalisme de Lille (1978) and having worked as a journalist in France and later in Canada, Bertrand Cabedoche holds a doctorate (doctorat d’État) in political science (1987) and has been an academic since 1990. He is the holder of the UNESCO Chair in International Communication at the Gresec laboratory, where he manages international relations. Appointed President (2012–2017) of the International Global Network of UNESCO Chairs in Communication (UQAM, Montreal), he obtained the network’s recognition as a UNESCO think tank.